Au Fin Fond de la Chine (Chine #2)
5 Mars 2013 : Arrivée à Kunming
Enfin un peu d’air frais, au terme de notre voyage de 26 heures dans un train couchette. Mais voilà: la nuit tombe et comme d’hab’, il faut encore chercher où se trouve l’auberge de jeunesse … Mais tout va pour le mieux : l’auberge est chouette, propre et pas chère. Il y a une terrasse au 4eme étage qui donne vue sur le centre ville. Pépère.
Le lendemain, soyons fous : on va se déplacer comme les chinois. On loue donc une paire de vélos pour aller voir le grand lac aux portes de la ville. En fait, c’est cent fois mieux que Londres: y’a des pistes cyclables aménagées et séparées du trafic quasiment tout du long, et le fait de se trouver au centre d’un essaim de cyclistes est assez rassurant tout compte fait. Tout va bien, mis à part que mon vélo est trop petit, et je commence à avoir mal aux genoux assez rapidement ! Vélos retournées, on part se balader en ville, dans les parc au Nord et ses alentours. Au final, un peu au hasard des rues, on respire les odeurs, voit à qui ressemble la vie en Chine. C’est toujours l’éventail d’odeurs qui me marque le plus. En Europe on ne sent rien. En chine, on peut passer instantanément de l’odeur d’épices ou d’un délicieux repas en train de cuire … à l’odeur répugnante des égouts.
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6-7 Mars : La Gorge du Tigre Jaillissant (Tiger Leaping Gorge )


Les Chinois ont vraiment un truc pour trouver des noms formidables : “Jardin de la grâce céleste” Temple de la sagesse infinie” et … la Gorge au Tigre Jailissant. C’est vraiment pour ça qu’on s’est aventurés aussi loin dans la Chine.C’est l’un des meilleurs treks en Chine, en oubliant le Tibet, qui est encore un niveau au dessus (en terme d’aventure, et d’altitude) ! Cette gorge du fleuve Yang-Tze est l’une des plus étroites et verticales du monde, avec le fleuve qui s’écoule à 1.800m d’altitude, juste à côté de sommets qui frôlent les 5.000m.
Le sentier en lui-même nous a emmené pas loin de 3.000m, et c’était très dur: je sentais un ton de regret dans la voix de Clare à chaque fois qu’elle refusait les services d’un muletier et de son animal – surtout qu’on était chargés … comme des baudets ! Un grand regret, c’est qu’il y ait plein d ‘ordures qui gâchent des paysages superbes. Certains les ont jetés dans le lit du torrent, attendant que les prochaines plus les fassent disparaître de la vue, d’autres abandonnent leur détritus juste au bord du chemin. Quel dommage.
Bref, à la fin d’une longue journée, on est tombés sur la meilleure auberge du monde. Enfin, peut-être que je suis biaisé: c’est vrai qu’après avoir crapahuté comme ça, n’importe quel lit sous un toit semble un don béni du ciel. Mais quand même: une chambre double super propre – avec vue sur le massif – pour 5€; et une bouffe pour 3 (on avait très faim) + demi-litre de bière pour 5€ … c’est pas le top, ça ? On avait même une superbe vue … depuis les chiottes. On est repartis le lendemain avec un peu de regret: si seulement tous les hôtels en Chine et dans le monde pouvaient être comme ça !
Le lendemain fut un peu plus cool: une matinée de rando’ en descente principalement, quelques petits tours dans le fond de la vallée, puis on est repartis dans le bus pour Lijang, d’où nous avons repris un train-couchette pour Kunming. Quelle aventure !


8 Mars : Kunming II, le retour

De retour de notre trek – après un autre voyage en train couchette – on doit de nouveau faire escale à Kunming: on a une journée à perdre, avant de reprendre … le train couchette !
On a fait un tour par le temple des Bambous à l’extérieur de la ville, et un autre en centre-ville de Kunming. Et beaucoup marché dans la ville. Ce qui est toujours surprenant, c’est le contraste entre l’immense calme et la douceur des temples, et le chaos de la ville rugissante et bruyante qui les entoure. C’est bien de pouvoir reposer ses yeux et ses oreilles par moments… La Chine, parfois, ça peut être un peu fatiguant, quand on n’y est pas habitué !
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